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Dès notre plus jeune âge, nous avons adapté notre comportement pour obtenir l’attention de nos parents. C’était une question de survie. Nous avons expérimenté différentes façons de réagir face aux situations rencontrées. Mais nous avons retenu celle qui a le mieux réussi et qui nous rassurait.

Ce comportement-là est devenu alors répétitif et a signé notre manière d’être au monde.

Arrivés à l’âge adulte, cet invariant de comportement peut s’avérer inadéquat, peut nous emprisonner et nous empêcher d’avancer dans la vie.

La thérapie a donc pour but de modifier en partie cette manière d’être au monde et les émotions qui y sont associées.

Le thérapeute accompagne alors le patient :

- à les découvrir et s’y reconnaître ;

- à détecter les traumatismes inconscients ;

- à chercher le fil conducteur de son histoire et le vécu de sa lignée pour s’en libérer et lui       redonner sens ;

- et ainsi lui restituer sa « liberté » et lui permettre de prendre enfin sa place, s’épanouir,           se re-lier à lui-même et aux autres.

 

 

Exemples : *

1) Dans une famille centrée sur le travail où les parents assurent tout le « nécessaire » matériel à leurs enfants et n’ont qu’un rêve, c’est que leurs enfants puissent faire les études qu’ils n’ont pas faites et gagner bien leur vie, une petite fille a vite compris que le seul moyen de leur plaire était d’être intelligente puis première partout. Mais ce n’était jamais assez parfait, alors, pour avoir droit au temps et à l’attention de ses parents au quotidien, elle n’a pas trouvé d’autre moyen que de se blesser, de se faire mal à répétition, ainsi le travail passait au second plan et on s’occupait d’elle. Elle continue à avoir sans cesse des accidents, des blessures, et à obliger ses proches à l’aider dans le ménage, à la prendre en charge.

 

2) Dans un contexte de disputes et de violences permanentes entre ses parents, une petite fille a appris que l’autre est un danger potentiel et que le seul moyen de s’en sortir est de tout prévoir pour le gérer au mieux et être la plus forte. Elle a fait l’expérience que le pire se produit quand on croit que tout va bien. Elle vient consulter pour ce qu’elle appelle un interdit de vivre : plus les choses vont bien autour d’elle, plus elle se sent mal et elle fait fonctionner en permanence son radar de contrôle en s’attendant aux pires réactions de son mari et de ses enfants.

3) Un enfant, dernier d’une famille nombreuse, perd son père à 2 ans. La mère a de graves problèmes d’argent, fait des ménages, passe ses nuits à faire les vêtements pour ses enfants… Presqu’à tous les repas, elle prétexte ne pas avoir faim pour que les enfants mangent à leur faim…  Il ne peut arriver à supporter ça et à accepter ce que sa mère lui donne, qu’en ignorant le plus important, le plus grave, en le considérant comme anodin, banal et en accordant la priorité à ses envies du moment, donc en considérant comme important ce qui est secondaire. Ce qu’il continue à faire à 39 ans malgré les problèmes financiers et de couple que cela provoque.

 

 

* : Exemples tirés du contenu de la formation donnée par le Dr Jean Lerminiaux et Angela Hoffmann.

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